Ambroise. || Lieutenante du Quartier Nord.

Partie I : Personnage.

Nom : Ambroise
Surnom : Ambre
Âge : 2 ans
Quel Quartier: Nord
Rang : Lieutenante Very Happy

Histoire :

Physique & Mental :

> Physique :

Ambroise est une jeune et magnifique femelle de deux ans. Un certain charme et une grâce sauvage s’émanent d’elle, une aura de puissance indescriptible qui inspire le respect comme la crainte. On la reconnaît facilement à sa silhouette majestueuse, mince et élancée qui n‘appartient qu‘à elle. Son corps est bien proportionné et des muscles puissants et bien entraînés saillent de ses longues pattes agiles. Sa démarque est souple et aérienne, celle d'une chasseuse expérimentée toujours sur ses gardes. Elle a apprit à se déplacer de façon silencieuse et presque imperceptible, en faisant corps avec la terre. Son entraînement intense qu’on pourrait presque qualifier de « militaire » en font une illustre guerrière. Ne faisant pas partit de la catégorie « poids lourd » et à défaut de posséder une très grande force, elle utilise ses autres qualités physiques pour compenser ses imperfections. Lors d’un combat, elle mise tout sur sa légèreté, sa vitesse et son habileté. Son anatomie est telle qu’elle est bâtie aussi bien pour l’esquive que pour l’attaque. Son maintient est droit et fier, avec une certaine élégance. Ambroise arbore un épais pelage mi-long et tigré, qui prend des reflets roux au soleil. Soyeuse et toujours parfaitement lustrée, sa fourrure est d’une chaude couleur mordorée, mêlée de nombreuses nuances entre le beige et le chocolat, et striée de lignes noires plus ou moins fines et régulières. La lieutenante doit son surnom à la couleur de ses yeux : de grands yeux en amande, d’une intense couleur ambrée aux reflets dorés et pénétrants comme des rayons X.

> Mental :

La lieutenante du Quartier Nord possède deux personnalités très différentes. L’une, froide et hautaine, qu’elle affiche toujours en public. L’autre, généreuse et sensible, que connaissent seulement ses plus proches amis. Ses relations sont souvent compliquées. On pourrait les séparer en trois catégories : Les ennemis, les ignorés, et les amis. Ces derniers sont rares, elle les choisit très soigneusement, car Ambroise n’accorde pas facilement sa confiance. Il faut savoir s’en montrer digne, et lui faire confiance en retour. Il est très difficile de faire partie de son « cercle de proches ». C’est presque un honneur d’être dans son estime, et il faut savoir la garder car la moindre erreur commise en sa présence peut être fatale. En apparence distante et froide comme la glace, elle ne montrera jamais volontairement ses sentiments. Son expression est toujours indéchiffrable, on a l’impression que ses moindres gestes, ses moindres paroles sont calculés. C’est une simulatrice, une manipulatrice, capable de faire usage de la ruse et de jouer la comédie pour parvenir à ses fins : elle peut par exemple feindre d’être blessée lors d’un combat, pour donner à son adversaire un faux sentiment de triomphe qu’elle pourra jouer en sa faveur. La plupart du temps, tenir une conversation normale avec elle relève presque de l’impossible. Elle glisse des allusions et des remarques caustiques, fait usage du sarcasme, tourne autour du pot, cherche à piéger son interlocuteur, à le pousser à bout pour tester ses réactions. Celui qui lui adresse la parole aura l’impression de devoir surveiller chaque mot prononcé, comme si la plus petite erreur risquait d’être utilisée contre lui ou de le tourner en dérision. Il faut avoir des nerfs d’acier pour lui tenir tête, et rares sont ceux qui osent se frotter à elle. Quelque chose en elle inspire la crainte et le respect à tous ceux qu’elle croise. Peut-être est-ce son allure puissante, ou tout simplement sa réputation et son haut rang. C’est une illustre guerrière et une chasseuse expérimentée, réputée pour noblesse et son courage. Elle déteste la lâcheté et son sens de la loyauté est très aiguisé. Ses pires ennemis ? Les traîtres. Pour eux, aucune pitié n’est admise. Dans ces moments, on pourrait qualifier son cas de « sadisme » : elle propose des punitions cruelles, semble prendre plaisir à les faire souffrir. Malgré cela, Ambre fait souvent preuve de sagesse et de justice, et joue très bien son rôle de lieutenante. Sa principale qualité ? La détermination. Lorsque Ambroise se fixe un objectif, elle mettra tout en œuvre pour le réaliser. Elle est prête à tout - ou presque - pour réussir ses missions, ce qui fait d’elle une si bonne guerrière. Elle est également très observatrice, et fait preuve d’une grande subtilité. Sa perspicacité et sa sagacité l’aident beaucoup lors des batailles. Attentive et à l’écoute des autres, elle ne se confiera pourtant jamais elle-même. Très peu de personnes connaissent sa véritable histoire. Elle est entourée d’ombres et de secrets, ce qui la rend assez mystérieuse aux yeux de son entourage. Certains se méfient d’elle et l‘évitent, d’autres la respectent ou cherchent à se faire aimer par elle, par admiration ou par crainte. Mais lorsqu’on la connaît vraiment, Ambroise apparaît toute autre. Ce n’est plus la lieutenante fière et arrogante qui fait peur aux chatons. On découvre un être sensible et chaleureux, bon conseiller et prêt à sacrifier jusqu’à sa vie pour ses amis. On se rend alors compte que son apparence glaciale n’était qu’un jeu, une comédie pour cacher sa faiblesse.

Goûts :

Ambroise aime se faire respecter, la loyauté et l'indépendance. Individualiste, elle déteste devoir dépendre de quelqu'un. Ivre de liberté, la nature est sa plus grande alliée et la vie en captivité la tuerait sans doute de chagrin. Elle hait plus que tout les traîtres, qu'elle considére comme des lâches et qui, à ses yeux, mériteraient la mort. Ses préférences culinaires restent le gibier (poisson, poulet, lapin...). Elle déteste les aliments pour chats comme les croquettes et la pâtée, mais apprécie néanmoins certaines nourritures Bipèdes.

. Qualité > Déterminée, courageuse, loyale, intelligente, rusée.
. Défaut > Misanthrope, caustique, simulatrice, manipulatrice, sadique.

Partie II : Vous !

> PUF : To be or not to be Wistii, that is the question.
> Où as-tu découvert TC ? : J’étais là à sa création <3
> Veux-tu de l'aide dans tes premiers pas ? : Je survivrai sans (;
> Aimes-tu ce forum ? : Ohyeah 8D
Autre chose à rajouter dans l'ensemble de ta présentation : Et le maître fut, et le maître ne fut plus, et un autre maître fut, et un jour l'autre maître ne fut plus non plus.
> Les codes : OK

Ah, bienvenuuue Wistiii! ^^ J'ai deviné que c'était toi en lisant [Patiente coco] XD

Ma Lieutenante ! Very Happy

<3

Bienvenue

;D Hé, Witsi, bienvenue

Part One ~ Wild.

Cette histoire, très peu de personnes la connaissent. La majorité d’entre eux sont morts, disparus, ou enfermés dans ces grandes cages sans espoir de revoir un jour la lumière du soleil. Mais moi, c’est différent. J’étais là. Je me souviens. Et je vais vous raconter.
Je faisais partie des rares chats sauvages encore existants dans cette région du pays. Je vivais avec ma mère et mes deux frères, coupée du reste du monde, dans ce carré de forêt qui avait été épargné et qui servait à présent de réserve naturelle. En dehors du passage fréquent de plusieurs braconniers, la forêt était aussi calme et paisible qu’elle pouvait l’être autrefois. Chaque nuit, ma mère nous racontait l‘histoire de nos ancêtres. Celle des Clans du Tonnerre, du Vent, de l’Ombre et de la Rivière, lorsque l‘Âge d‘Or existait encore, bien avant que les forêts ne soient déboisées et que les bipèdes construisent leur ville sur nos terres. Au fond de moi, je croyais secrètement à la renaissance des clans. C’était devenu le thème préféré de mes jeux avec mes frères. J’étais heureuse avec ma famille, et au milieu de ce cercle de bien-être, j’avais l’impression que rien ne pouvait nous arriver. Mais le bonheur est une chose si fragile, si frêle, qu’il peut éclater à tout moment, comme une vulgaire bulle de savon. On a beau se dire que tout va bien, d’essayer de le retenir, il glisse entre vos pattes impuissantes et s’évapore pour toujours, pour longtemps… C’était en Octobre. J’approchais de mes trois mois et le sol était jonché de feuilles mortes. Ma mère avait dû s’éloigner pour trouver de la nourriture. La saison des neiges approchait et les chasseurs faisaient fuir le rare gibier encore présent dans la forêt. Cachés dans notre refuge sous les buissons, mes frères et moi l’attendions. Mais elle ne revint jamais.
Deux coups de feu. Le silence.
C’est à ce moment que j’ai compris l‘irrémédiable. J’étais devenue orpheline.
Pour survivre, il nous fallait partir. Partir le plus loin possible. Les animaux avaient tous quittés cet endroit de la forêt et nous risquions de mourir de faim. Les empreintes de bottes des braconniers et l’odeur de poudre qui flottait dans l’atmosphère nous rappelait inlassablement que nous étions en danger. Être obligés de quitter le lieu où nous avions grandit nous brisait le cœur. Mes frères décidèrent de se séparer. Chacun prit une route différente, et je ne su jamais ce qu’il advint d‘eux. Je m’étais lancée moi-même sur un chemin peuplé d’embûches. Je ne savais pas ce qui m’attendait et j’avais encore la mort de ma mère sur le cœur. Mais il était trop tard pour reculer.

Part Two ~ Stranger.

J’avais trois mois, peu de jugement, et je découvrais monde nouveau, étrange et inconnu. J’avais traversé la forêt en une journée et j’étais arrivée à sa lisière au crépuscule. Le soleil se couchait derrière les toitures escarpées et se reflétait sur les fenêtres des maisons. Tout ce que je connaissais du monde se résumait au buisson sous lequel j’avais grandit et dans cet univers de ciment, de brique et de goudron, chaque objet éveillait ma curiosité et mon étonnement. Terrassée par la fatigue, j’ai finis par me blottir sur la roue inconfortable d’un camion où je passais ma première nuit dans la ville. Mais rien n’était plus à la hauteur de ma curiosité que ceux qu’on appelait Humains.Ces étranges animaux à deux pattes, décrits comme des êtres cruels, égoïstes et destructeurs. Au début, je les évitait, me cachant à leur vue. Ils m’effrayaient et je n’avais pas oublié les conseils de ma mère de toujours garder mes distances avec eux. Mais peu à peu, attirée par ma faim, je m’approchais des bâtisses.
Au troisième jour de mon arrivée, j’osais enfin pénétrer dans un petit jardin. Une odeur délicieusement alléchante, mais qui ne ressemblait en rien à ce que je connaissais, se dégageait d’une fenêtre ouverte. Je m’avançais dans sa direction, mon estomac vide à l’agonie, lorsqu’un grand chaton noir en sortit soudain. Il sauta habilement sur son rebord et s’y assit en se léchant la patte d’un air désinvolte Sa fourrure était sale et ébouriffée, son museau barbouillé de confiture. Il portait sur lui la fragrance irrésistible que j’avais sentit peu avant et qui était celle, je l’appris plus tard, d’une tarte au cassis.
A cet instant, j’ai fais ce que l’instinct de tout chat sauvage lui ordonne de faire : le gros dos et grogner, Je savais pourtant qu’en cas d’attaque, je n’aurais aucune chance de gagner. J’ignorais tout de l’art du combat et ce chat était beaucoup plus imposant que moi, même pour un simple chaton. Mais en me remarquant, il s’es contenté de fixer sur moi ses grands yeux larmoyants qui m’ont aussitôt réduit au silence. Il descendit alors d’un bond pour s’avancer vers moi. J’hésitais entre lui faire face ou fuir, mais mes pattes refusaient de bouger.
« - Comment tu t’appelles ?
Moi qui m’étais préparée à un duel, la question, posée sur un ton dégagé et guilleret, me désarçonna. Il n’avait pas l’air le moins du monde hostile, juste curieux.
- Je sais pas.
- Tu n’as pas de nom ?
J’ai secoué la tête en fixant le sol. Je ne m’étais jamais posé la question mais maintenant que j’y réfléchissais, ma mère ne m’avait jamais donné de vrai nom.
- Dans ce cas, je vais t’appeler « Gesépa », conclut-il avec un petit rire joyeux. Moi, c’est Ezzo.
- Drôle de nom.
- Pas autant que Gesépa. »
Quand j’ai relevé la tête, il me souriait. Nous avons tout de suite sympathisé. C’était un chat de gouttière, un solitaire. Sur sa demande, je le laissais me faire découvrir son monde. Il me fit visiter la ville; me montra les meilleurs restaurants, dont les poubelles débordent toujours de nourriture; m’expliqua qui sont les Bipèdes et comment survivre dans la ville. En échange, je lui racontais mon histoire, d’où je venais, à quoi ressemble la forêt - qu’il n’avait jamais vue. Il fut désolé pour ma mère, regretta de ne pouvoir connaître mes frères, et en moins de quelques jours nous devînmes rapidement inséparables. J’ai passé plusieurs semaines en sa compagnie, jusqu’au jour où la fourrière a débarqué. Nous avons étés séparés; Ezzo réussit à s’enfuir, tandis que moi, impuissante face à mon destin, fut capturée par les Bipèdes.

Part Three ~ Escape.

J’avais peur, je ne savais pas ce qui allait m’arriver. On m’enferma dans cage minuscule avant de m’enfermer à l’arrière d’une camionnette. J’avais beau appuyer de toutes mes forces contre les barreaux de métal, elles ne cédèrent pas. Aucune issue n’était possible, j’étais piégée. Après un court trajet en voiture, on m’emmena dans le refuge pour animaux qui allait être aussi le mien. Tout autour de moi, des centaines de chiens et de chats errants, emprisonnés comme moi dans des cages similaires, me regardaient tristement. Lorsque les Bipèdes s’en allèrent, ils me demandèrent de leur raconter comment j’étais arrivée ici. Je leur décrivait ma vie dans la forêt, la mort de ma mère, ma rencontre avec Ezzo en terminant avec l’arrivée de la fourrière. Ils me consolèrent et me racontèrent leur histoires à leur tour. Un vieux chien expliqua qu’il avait été abandonné par ses maîtres et remplacé par un tout jeune chiot. Un rotbailer maltraité par les siens s’était enfui de chez lui. Je fis la rencontre d’une chatte du nom d’Adora dans la cellule voisine de la mienne, qui avait été sauvée d’un laboratoire. Elle relata les scènes terribles des expériences menées sur les animaux, et je pleurais avec elle, déplorant la cruauté des humains et regrettant ma liberté perdue. Ma famille et Ezzo me manquaient, mais pas autant que ma forêt et la lumière du jour. Huit jours passèrent, puis huit autres pendant lesquels diverses familles recherchant des animaux de compagnie vinrent nous rendre visite. Ayant la chance d’être un chaton déjà sevré et en bonne santé, je fus rapidement adoptée. Une petite fille me choisit et on me sortit enfin de ma cage. Je ne me débattais pas, car je savais que le seul moyen de retrouver la liberté était de me laisser emmener docilement.
Je me souviens d'avoir été déposée un peu plus tard sur le sol carrelé d'un salon de Bipède. Dès qu'on l'ouvrit, je bondissais hors du panier dans lequel on m'avait transporté. La porte, par je ne sais quel miracle, était restée ouverte. Je me ruais droit vers elle, de toute la force de mes quatre pattes, évitant les mains qui essayaient de m'attraper, sautant par dessus les obstacles qui se dressaient sur mon passage. Je l'atteignais enfin, mon unique voie vers la liberté. Mais la porte se referma brusquement en claquant, et je me retrouvais devant deux jambes de Bipèdes qui me bloquaient le passage. Je venais à peine de retrouver ma liberté que j'étais à nouveau prisonnière d'un collier relié à une laisse. Je me suis battue comme une tigresse, j'ai donné bon nombre de coups de griffes, mais c'était inutile.
Je passais deux nuits chez eux, guettant la moindre issue vers le monde extérieur, une fenêtre restée ouverte, une porte entrebâillée. Mais ceux qui se proclamaient mes nouveaux maîtres me mettaient toujours des battons dans les roues. Ils me gardaient à l'oeil, me surveillant constamment et m'empêchant d'allez où je voulais. Je compris que ma seule chance de me sauver était de gagner leur confiance. Je me calmais, me faisais la plus docile et la plus inoffensive possible, les autorisaient à me caresser et me prendre dans leurs bras. Mais pas un seul moment je n'ai oublié ma liberté, et je continuais à attendre la moindre occasion de m'évader. Les Bipèdes me donnaient une nourriture infecte, à base de croquettes et de pâtée. J'avais faim, et je n'étais jamais rassasiée complètement. Le collier qui m'enserrait la gorge me donnait presque l'impression d'étrangler. Ils finirent par me laisser sortir, attachant solidement ma laisse à la boite aux lettres, devant la maison pour que je ne puisse pas m'éloigner. Je tenais enfin l'opportunité que j'avais tant espéré et je ne pouvais me permettre de la laisser passer. Je me débattais de toute mes forces pour me débarrasser de mon fardeau, me roulant par terre, tirant le plus fort possible sur ma laisse, cherchant par tous les moyens à la sectionner, à coups de griffes, de crocs et de pattes. Si bien que je finis par réussir, je ne sais comment, à enlever ce maudit collier qui n'était déjà plus qu'un mauvais souvenir.

Part Four ~ Survivor.

Ayant grandit dans la forêt, je ne connaissais rien aux multiples dangers de la ville. Je venais d’en découvrir deux. Dorénavant, je savais qu’il fallait éviter les Bipèdes et la Fourrière. Mais j’étais loin d’imaginer les défis qu’il me restait à relever. Hormis ceux de la Fourrière, je n’avais jamais rencontré de chien errant. Ces monstres assoiffés de sang et à la gueule hérissée de canines acérées, dont il faut se méfier comme de la peste. Ces bêtes erraient dans les rues comme des fantômes, fouillant les poubelles, courrant après les voitures, mettant en chasse les chats qu’ils croisaient. Ils étaient les âmes damnées des quartiers. Quand à moi, cela faisait plusieurs mois déjà que j’avais appris à vivre dans la ville, et j’étais devenue une experte en la matière. J’en connaissais les moindres recoins et ruelles; lorsque j’avais faim et que je ne pouvais pas chasser, je savais voler la nourriture ou amadouer certains bipèdes pour en recevoir. J’avais même réussit à obtenir la confiance d’un chef cuisinier qui me donnait souvent les restes de ses clients. Bien que je regrettais ma petite vie tranquille dans la forêt, j’avais soif de connaissance et d’aventures. Car, j’avais eu le temps de l’apprendre, cette nouvelle vie n’était pas de tout repos, et je devais lutter sans arrêt pour ma survie. Il existe, par exemple, une rue sinistre qui n’est pas de très bonne fréquentation. En effet, c’est le repaire de tous les chiens errants. N’importe quel chat ayant un minimum de raison aurait tout fait pour éviter cet endroit. Mais il se trouve que c’était le meilleur entrepôt de déchets de toute la ville. A proximité d’un restaurant, il regorgeait de poubelles de toute espèce, contenant toujours de la nourriture consommable à ras bord, et de la meilleur qualité. C’est le paradis lorsqu’on est affamé. Ce qui m’était arrivé, un jour où je m’étais risquée dans cette partie de la ville, poussée par ma faim. Je n’y avais pas fait trois pas qu’une meute de chiens furieux se jetait à ma poursuite. Je réussis à les distancer, mais l’un d’eux me rattrapa. Il se jeta soudain sur moi et me mordit sauvagement à l’épaule. Je me débattait de toute mes forces pour lui faire lâcher prise, mais je sentais l’étau de ses dents se resserrer de plus en plus. Impuissante, je sentais ma vie s’échapper peu à peu avec mon sang. J’aurais été perdue, si elle n’était pas venue à mon aide. Dans un éclair blanc, elle est arrivée de nulle part, telle une apparition divine tombée du ciel. C’était une magnifique femelle blanche que je n’avais jamais vue, avec une tâche noire sur la tête. Tout s’est passé très vite. Je me souviens juste l’avoir vue bondir sur le chien. En un instant, j’étais à nouveau libre. Quand je me suis retournée, il était en proie avec l’inconnue qui se battait sauvagement, avec une rapidité et une force étonnante, si bien qu’il était impossible de dire qui avait le dessus. Alors que je restais figée d’horreur, ma sauveuse avait crié à mon adresse : « SAUVE-TOI ! ». Mais je ne bougeais pas. Elle venait de me sauver la vie, je n’avais pas l’intention de la laisser se sacrifier pour moi sans l’aider. Au loin, les clameurs des autres créatures se rapprochaient de plus en plus. Soudain, un hurlement à glacer le sang retentit. La chatte avait crevé l’œil de son adversaire : un liquide sombre coulait à présent de son orbite. Un instant aveuglé, il recula en titubant, gémissant de douleur. La femelle immaculée en profita pour se tourner à nouveau vers moi. « COURT, OU ON EST MORTES TOUTES LES DEUX ! ». Je me relevais tant bien que mal, et oubliant ma jambe blessée, me mettait à courir le plus vite possible. J’entendis mon ange gardien s’élancer derrière moi, mais m’interdisait de tourner la tête. Nous finîmes par réussir à semer nos poursuivants, mais dûment pour cela nous séparer au détour d’une rue. Lorsque je m’arrêtais enfin, à bout de souffle et de force, elle avait disparut.
C’est seulement à ce moment que j’ai pu me rendre compte de mon sale état. Mon épaule et ma patte saignaient abondamment, et je ne pouvais plus tenir debout. Je me trouvais dans le jardin d’une maison de banlieue, au nord de la ville, à la tombée du jour. M’avançant lentement et en boitillant, je me pelotonnais au pied d’un arbre, où je tombais aussi endormie, épuisée. Tôt le matin, la porte de la maison s’ouvrit brusquement, et une lumière blanche me réveilla.

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